Wall Street replonge avec le coronavirus

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Publié par West Capital le 5 mars, 2020.
Tags: Wall Street, Dow Jones, coronavirus

La Bourse de New York a replongé jeudi, l'indice Dow Jones abandonnant près de 1.000 points, alors que la propagation de l'épidémie de coronavirus aux Etats-Unis et dans le monde alimente les prévisions alarmantes pour l'économie, en particulier dans les secteurs du tourisme et du transport aérien.

Au lendemain d'une séance marquée par le soulagement des investisseurs après les victoires de Joe Biden, considéré comme modéré, lors du "Super Tuesday" des primaires démocrates, l'indice Dow Jones a chuté de 969,58 points (-3,58%) à 26.121,28.

Le S&P-500, plus large, a perdu 106,18 points, soit 3,39%, à 3.023,94.

Le Nasdaq Composite a lâché de son côté 279,493 points (-3,10%) à 8.738,595 points.

Si l'épidémie de coronavirus semble ralentir en Chine, d'où elle est partie, elle ne cesse de se propager dans le monde et aux Etats-Unis, où elle a fait 11 morts, et la crainte d'un impact économique puissant ne cesse de grandir.

Parmi les derniers principaux développements aux Etats-Unis, Google (-4,8%) a suivi l'exemple des autres géants du numérique en conseillant à ses employés de la région de Seattle de travailler de chez eux, tandis que de nouveaux cas ont été signalés dans les environs de New York et de Los Angeles.

Cette situation pousse les investisseurs à délaisser les actions et à se tourner vers les valeurs refuge, comme l'or et les emprunts du Trésor américain dont les rendements reculent.

L'indice CBOE de la volatilité, baptisé "indice de la peur" à Wall Street, a bondi de près de 25% pour s'approcher de 40.

Les valeurs du secteur des voyages et des loisirs ont souffert, avec par exemple des chutes de 13,4% pour la compagnie aérienne American Airlines, et de respectivement 14,14% et 16,3% pour les croisiéristes Carnival Corp et Royal Caribbean Cruises. Il s'agit des trois plus fortes baisses du S&P-500.

Boeing a perdu 8%
L'Association internationale du transport aérien (Iata) a estimé jeudi que les compagnies aériennes pourraient perdre entre 63 et 113 milliards de dollars (56 à 101 milliards d'euros) de chiffre d'affaires sur le trafic passagers cette année en fonction de l'aggravation de l'épidémie de coronavirus.

Les valeurs bancaires ont été tirées vers le bas par le recul des rendements obligataires, deux jours après la baisse surprise de taux décidée par la Réserve fédérale. Goldman Sachs a abandonné 4,8% et JPMorgan Chase 4,9%.

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